Dionysos " Haïku
" 7/10
Pour leur troisième album, Dionysos
a mis les petits plats dans les grands. Récemment recruté
par Tréma, le groupe s'est donné les moyens de ses ambitions.
Et dès la première écoute, cela se sent. Epaulé
par Dan Presley et Norman Kerner, Dionysos est revenu de San Francisco
avec un son considérablement étoffé. Fini donc
le temps des disques enregistrés avec les moyens du bord, les
petits gars de Valence veulent jouer dans la cour des grands. Avec
des titres comme " La petite princesse aux seins écrasés
", " Asshole Car Orchestra " ou " Coccinelle ",
ils ne passent pas loin du but. Chantres du décalage tous azimuts,
les Dionysos poussent toujours plus loin, au risque même de
perdre le fil en cours de route, même s'ils finissent invariablement
par retomber sur leurs pieds. Malgré tout, et c'est la grande
force de ce disque, sous des allures presque dilettantes, leur démarche
reste formidablement cohérente. A n'en pas douter, Dionysos
tient là l'album de la reconnaissance, sans s'être compromis,
ni avoir perdu un morceau de son âme en route. Voilà
qui mérite d'être salué.
Par Laurent Ducastel
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