Dionysos est un groupe
prépondérant sur la scène Française, un
groupe qui s'efforce de donner le maximum de lui même au public
tout en restant simple et particulièrement remerciant. Toujours
dans le cadre du festival des Rocktambules, nous étions au summum
le vendredi 18 octobre pour recueillir les propos de Mathias (chanteur
et guitariste de Dionysos).
Dynamo : Peux tu nous parler du titres « Western Sous La Neige»
?
Mathias : L'album a failli s'appeler Mac Enroe's poetry
et puis c'était trop casse couille de trouver des photos de Mac
Enroe libre de droits, ce qui a cassé la spontanéité
et la magie de l'envie d'un titre parce que quand tu es dans la processus
de création d'un album, tu as des envies qui t'excitent et quand
tu as un processus logistique qui vient s'y coller, en principe ça
rend le truc un peu moins excitant à faire donc on a abandonné
cette idée là. Après, l'ambiance nous a rappelé
qu'un truc un peu western surf se dégageait de l'album même
si ce n'était pas conceptuel avant, on ne s'est pas dit :
« tient, on va faire un truc western », c'est juste
qu'on était dans ce truc là lors de la composition de
cet album et il y avait pas mal de textes qui parlaient de neige et
la communion des 2 nous a paru irréel, on ne peut pas se le représenter
complètement, donc on a trouvé ça plutôt
agréable parce qu'on aime bien envisager notre univers comme
çà, quelque chose qui peut faire appel à l'imaginaire
et qui puisse être prit à plusieurs niveaux, on aime bien
ces sensations là. Appeler un album « western » aurait
été juste un clin d'il alors que le mélange
« western sous la neige » fait une sorte de potion magique.
Dynamo : Votre album est sortit
il y a 7 mois en mars 2002, en êtes vous satisfait ?
Mathias : On est très content de ce disque là.
Humblement, on est content de tous nos disques et de leurs qualités,
on est pas forcément conscient de leurs défauts étant
donné qu'on est investit dans le processus et aucun album ne
signifie une fin en soi d'ailleurs, ce sont des étapes d'apprentissages.
Les rencontres de tous les jours nous apportent énormément.
A chaque fois, essayer de s'améliorer, chercher des informations.
On est toujours très content de ce disque et on souhaiterait
aller plus loin sur le prochain parce qu'a partir du moment ou tu
as tout réussi, il faut s'arrêter mais je ne pense pas
que se soit réellement possible car il y a toujours des choses
à chercher, faire passer des émotions
c'est passionnant.
Dynamo : Dans tes chansons tu chantes
en Français et en Anglais, qu'est-ce que ça signifie
pour toi d'allier les 2 langues ?
Mathias : Au début, tout était fait en Français
sans se poser de questions et on a connu toute une culture Anglo-saxonne
qui nous a séduite, des Pixies au Velvet underground en passant
par Sonic youth et Pavement, ce genre de choses qui nous ont donné
envie. Je me suis dit que pour moi, la voix devenait un instrument
de plus en chantant en Anglais, les textes ont une importance de 0.1%
sauf pour les fans qui vont chercher dedans et, j'avais envie de prendre
le risque du sens ou du non sens mais de prendre le risque du texte
en tout cas. En francophonie, ça passait par le Français
et entre cette sensation là et le moment ou je me suis approprié
à nouveau l'écriture en Français, il s'est passé
un an a peu prés. L'Anglais est une espèce de pâte
de chewing-gum que tu peux tordre, lover dans les accords alors que
le Français est plus rigide mais très intéressant
aussi pour d'autres raisons. Peut être qu'on fera un album tout
en Anglais un jour mais pour aujourd'hui je suis assez content d'avoir
pu disposer de la double palette, je me sens à l'aise ainsi
et ça va plutôt bien.
Dynamo : Comment analysez-vous votre
parcours de vos débuts à aujourd'hui ?
Mathias : C'est difficile de s'auto-analyser si ce n'est qu'on
est heureux de ce parcours là, je pense, il y a des étapes,
des rencontres, c'est toujours excitant de faire partie de l'aventure
humaine et artistique car c'est très important aussi d'être
bien entouré avec une équipe. Quand on commence a tourner
et qu'on défend un univers artistique, c'est important humainement
d'avoir du monde : management, tourneur, maison de disque etc. Les
gens ne s'en rendent pas compte et il faut parfois se battre.
Dynamo : Q'avez vous fait entre
Haiku et Western sous la neige ?
Mathias : On venait de faire 170 concerts sur Haiku, on
était dans un état de fatigue physique émotionnelle
avancée, j'ai dormi pendant un mois
Personnellement j'ai
eu du mal, gérer les montées d'énergies quotidiennes,
le stress, monter et redescendre de scène tout le temps mais
je ne dit pas que je regrette car je me suis amusé et j'ai
apprécié jusqu'au dernier concert à 100% et là
il a fallut que je change de mode. En plus, on a du se battre avec
la maison de disque pour enregistrer avec Albini, avoir le bon design,
une bonne pré-production, des bonnes pochettes, l'ordre des
chansons, le single
Mais c'est avant tout passionnant car à
la fin on arrive à avoir ce qu'on veut et c'est le principal.
Dynamo : Comment avez-vous fait
pour collaborer avec Steve Albini et expliquez-nous votre rencontre
?
Mathias : Le plus simplement du monde, on lui a envoyé
notre démo et la rencontre, le plus simplement du monde car
c'est un mec super simple, super humain et super humble, il nous a
acceuilli le plus simplement du monde. Ca représentait beaucoup
par rapport aux production qu'il a fait et aussi au niveau éthique
parce que c'est un des rares à travailler encore à l'ancienne,
en analogique, à ne pas utiliser de manière bêtifiante
et systématisante le séquençage et aussi, de
rendre les groupes le plus propres possible et c'est très rares
aujourd'hui même dans le rock le plus indépendant. La
plupart des gens vouent leur culte au Dieu pro-tools et autre séquençage
systématique que je ne diabolise pas parce qu'il y a des groupes
à qui ça va très bien, notamment pour les samplings
mais ce qui n'est pas intelligent, c'est de systématiser et
je pense que cette musique va très mal vieillir, comme aujourd'hui
pour la musique des années 80 qui est inécoutable avec
toutes les basses slapés, les boîtes à rythmes
et toutes ces horreurs qui rendent même les morceaux de Gainsbourg
des années 80 mauvais et je pense qu'avec pro-tools il y aura
le même problème dans 5-6 ans, on dira que se sera tout
rigide et qu'on ne sent pas les musiciens. Mais c'est très
bien, nous on a fait nos démos avec logique audio donc
l'avantage de cette technique, c'est que ça démocratise
l'enregistrement même si on ne joue pas très bien, même
si on est pas très sur de ses intentions mais ça devrait
rester à ça, on ne devrait faire que des démos
avec pro-tools. Il faut savoir que ça a été fait
pour monter la musique, c'est un outil de travail fabuleux, tu recales,
c'est maniable, tout ce que tu veux et le piège est d'en faire
des albums, ce n'est que mon avis, peut être qu'il y a des groupes
qui se sentent dans leur univers avec pro-tools. Pour nous, il vaut
mieux que l'on joue ensemble, que l'on sente la vibration. On a enregistré
l'album d'avant avec pro-tools et on en est encore content mais on
a vu là ou il ne fallait pas qu'on aille.
Dynamo : Comptez-vous poursuivre
la collaboration avec Steve Albini ?
Mathias : On a envie simplement car on a envie de la revoir humainement,
ça s'est merveilleusement bien passé.
Dynamo : Est-ce devenu un ami par
hasard ?
Mathias : Il faut pas non plus exagérer, on l'a vu que
pendant 15 jours et il voit énormément de groupes, je
ne voudrais pas prétendre à ça, c'est vrai qu'il
y a une belle complicité qui s'est instaurée et c'était
très touchant, on aimerait retravailler avec lui bien-sur.
On va sortir un album live je ne sais pas quand et qui le mixera et
même pour un prochain album
comme on aime se mettre en
danger avec quelque chose que l'on a pas encore fait, je ne peux pas
l'affirmer, je ne sais pas. Après Haiku on voulais à
nouveau travailler avec Dan Presley donc je ne sais pas, et puis on
s'est dit : « Non il faut qu'on passe à autre chose
».
Dynamo : Qu'est-ce qui selon vous
fait la spécialité de Dionysos par rapport à
d'autres groupes ?
Mathias : La spécialité ! ?
Je ne prétends
pas avoir une spécialité par rapport aux autres, je
pense que chacun a sa spécialité et son bon fonctionnement,
c'est notre vérité et notre fonctionnement que l'on
découvre au fil des années mais il n'y a pas de vérité,
en aucune mesure je me permettrais de donner un conseil à un
autre groupe dans lequel je ne suis pas. Le seul conseil à
donner serait de trouver son bon fonctionnement et le moment ou vous
êtes le plus sincère et le plus fidèle à
vous même. Notre spécialité c'est peut être
d'essayer de protéger au maximum notre instinct, notre spontanéité,
parce qu'on sait que les petits instants magiques de création,
après lesquels on court tous quand on fait de la musique ou
du cinéma
on cherche un truc et on sent quand ça
se passe sans pour autant pouvoir le programmer, oui, d'essayer de
protéger cette magie là, parce que c'est super fragile,
tu la touche un peu et
, comme les lampes halogènes, dés
que tu touches elles ne marchent plus. Donc on est conscient de notre
spontanéité, que se soit dans nos concerts, la façon
d'appréhender la scène ou le disque, il faut chouchouter
cette magie.
Dynamo : Quand vous avez commencé
à jouer, était-ce pour vous amuser ou était-ce
quelque chose de sérieux ?
Mathias : C'était un mélange des 2, c'était
sérieux dans la mesure ou celui qui n'était pas à
la répèt le samedi à 14h00 pile et qui ne sortait
pas complètement explosé émotionnellement et
physiquement à 20h00 le soir, c'est qu'il était vraiment
mort ou malade
(rires). On ne loupait pas ça, pourtant
il n'y en avait pas un qui faisait ses études à Valence
mais on revenait là et il pouvait y avoir copines, repas de
famille ou je ne sais pas quoi, il n'y avait pas moyen de faire sauter
la répèt donc de ce côté là, c'était
sérieux, on y mettait du cur mais par contre c'était
un amusement dans la mesure ou on avait aucune prétention de
carrière, on ne savait pas à quoi ressemblait la musique,
tu nous parlais de maison de disque, de labels, de tournées,
nous, c'était l'abstraction totale même l'enregistrement
de maquettes, quand on a commencé nos première répèts,
on ne savait même pas que les groupes enregistraient des maquettes,
on avait rien, on ne savait pas comment monter une répèt,
des morceaux, jouer de la guitare était un bien grand mot,
on chantait sur des amplis guitares 20W et on se niquait la voix.
Donc c'était très ludique, si tu veux, même si
on ne se prenait pas au sérieux, on prenait au sérieux
le fait de créer quelque chose, de faire un truc, on découvrait
les choses petit à petit et doucement.
Dynamo : Est ce qu'a un moment donné,
les uns et les autres, votre image vous a dérangé ?
Mathias : Non, on en est pas encore là je pense, je ne
vais pas minimaliser le truc parce que c'est vrai que je comprend
que certaines grosses stars puissent être troublées par
le fait d'être un peu désincarnées, une image
qui s'en va de soi un peu comme un deuxième soi qui fait bizarre.
Nous, on en est pas à ce degré là de notoriété,
évidemment en concert, il y a une effervescence et des choses
qui se passent et puis même parfois hors contexte, c'est vrai
qu'il arrive de se faire reconnaître dans la rue ou dans des
lieux ou on ne s'y attend pas, par exemple tu vas au ciné ou
t'achètes tes courses au Monoprix®, et la caissière
qui te fait signer un autographe
(rires). On est pas persécuté,
ça reste dans le domaine du mignon et de l'agréable
dons c'est très flatteur et agréable, on essaye de rester
simple et disponible avec ça dans la mesure du possible et
après
on a un statut assez cool, on a la chance parfois
de voir le plaisir chez les gens, ça fait de bien, faut pas
avoir peur des mots. Si on fait sa musique et qu'on écrit des
textes, notre égo est forcément développé
mais ça veut pas dire qu'on est des gros connards pour autant
(rires) mais ça veut dire que l'on a envie d'exprimer quelque
chose de personnel donc il faut savoir le reconnaître. Quand
quelqu'un est touché par ton travail, ça fait plaisir,
bon il y a des lourd parfois mais
, on est pas au stade où
c'est chiant.
Dynamo : Un mot sur tes textes,
simples, naïf, drôle parfois, triste parfois. Que laisses
tu transparaître au fond ?
Mathias : C'est ce que tu dis, après j'aime que l'approche
de notre musique soit un peu la même que pour les textes, une
idée de milles feuilles, juste se contenter de manger la crème
qui est au dessus, ça me dérange pas, j'ai aucun snobisme
avec ça. J'aime bien l'idée qu'à la fin des concerts
les mecs se disent « Ouahh trop cool, ça a la pêche
» évidemment ce n'est pas que ça, mais quand
un mec a ressenti du plaisir à un certain niveau tant mieux,
après c'est super agréable quand tu vois que tes textes
ou une super ambiance musicale puissent toucher les gens plus en profondeur
mais je pense que ce serait être snob de vouloir que les gens
aiment tout, ce serait alors didactique, de l'enseignement, il y a
un côté pédagogique dans ce qu'on fait aussi parce
qu'on est pas fermé ou hermétique mais il faut qu'il
y ait de l'aléatoire sinon c'est inhumain, plus drôle
du tout autant pour les textes que pour la musique, c'est pour ça
que je n'aime pas l'idée de choses trop figuratives, trop carré,
j'aime qu'il y ait du mouvement, que ça bouge, qu'il puisse
y avoir des accidents, des imprévus, des surprises, de l'aventure
tu vois
c'est une aventure humaine et artistique aussi, on essaye
de se renouveler à chaque fois, un univers qui nous ait personnel
mais c'est un labyrinthe, il y a des milliers de tiroirs ou nous ne
sommes pas allés et on aime l'idée d'y emmener les gens,
toute la magie.
Dynamo : L'idée que tes chansons
continueront à exister après ta mort t'obsède
t'elle ?
Mathias : Non mais je trouverai ça plutôt charmant
mais ce n'est pas une obssession.
Dynamo : Quels sont tes derniers
coup de cur musicaux ?
Mathias : Bon c'est un album, et j'aime déjà les
précédents album, c'est Sixteen horse power, album magnifique
et folklorique, très squelettique, très détendu
très beau. J'adore ce mec là, c'est une culture que
j'aime, ces mecs puisent le folk le plus rêche et le plus dépouillé,
il a reprit des chants traditionnel Sibérien, des choses comme
ça, très simple et proche de la nature, j'ai besoin
de sentir cette chaleur là de temps en temps, ce côté
un peu organique, l'impression d'avoir de la matière. J'aime
beaucoup aussi la BO d'un film qui s'appelle Ghost world, fait
par un mec qui a fait le premier dessin animé interdit au moins
de 18 ans avec un chat qui s'appelait Frit the cat, un chat
qui faisait des partouzes etc. assez rigolo, une pochette de Janis
Joplin et bien d'autres
ce mec là est vachement curieux
comme mec et Ghost world c'est un film assez mignon, un collectionneur
de 78 tours qui tombe amoureux d'une jeunette et, la BO est terrible,
c'est que des 78 tours dans le film, il a récupéré
des BO de film Indien des années 60 avec des guitares bien
surf, des cuivres bien crados, un peu comme Pulp fiction mais
en plus typé et épicé, j'ai revu Pulp fiction
d'ailleurs, c'est un film très bien. Il y a des morceaux de
Folk blues, mais pas le blues comme on peut se le représenter
aujourd'hui avec des horreurs comme Clapton, vraiment des trucs très
minimalistes dans un esprit vraiment punk du coup parce que s'est
enregistré avec trois fois rien vachement d'âme comme
The devil got my woman. J'ai été dessus par Beck
qui se met à imiter Prince avec des musiques à la mode
derrière, super décevant et là retour au Folk,
j'étais hyper curieux et c'est un album de nouveaux riches,
hyper confortable, il ne s'est pas mis en danger une seule seconde,
bon, c'est vrai qu'il est doué mais ce n'est pas le truc qui
va me faire battre le cur non plus. Par exemple, un de ses premier
album, One foot in the grave, qui est très brut, me
touche plus, alors aujourd'hui je préfère écouter
le dernier Johnny Cash pour la Folk. En albums un peu carton, j'ai
bien aimé les White stripes, album de qualité, The Vines
aussi, une scène que j'aime bien. The white stripes sont les
plus originaux à mon goût.
Dynamo : En dehors de Dionysos,
avez vous d'autres activités ?
Mathias : Tous, Babeth chante avec son copain qui fait un truc
super chouette, Mike fait des remixes, Guy lui, est très branché
informatique et Rico fait des maquettes de stades de foot, il va en
pirate dans les stades pour prendre des photos, et il reconstitut
des maquettes avec trois bouts de carton, c'est assez génial.
Moi, j'écris des nouvelles, j'ai un petit bouquin qui va peut
être sortir, c'est l'extension de l'univers que j'ai dans le
groupe sous un autre format, le format nouvelles, histoires courtes.
Dynamo : Ou pourra t'on vous voir
cette année ?
Mathias : Au summum de Grenoble, un festival de Dijon, la tournée
des Inrocks, Marseille, Lille, une vingtaine de dates jusqu'à
décembre, on a prévu une tournée acoustique qui
passera par la Belgique et la suisse et des petites choses aussi en
discussion pour la France, dans des lieux assis, un peu en danger
en envisageant différemment les chansons. On reviendra en éléctrique
une dernière fois en France en mai prochain, suivit de festivals
estivals, et une tournée internationale entre septembre et
décembre l'année prochaine. Il sera temps de rendre
du recul et du repos après , on sortira un live alors pour
ensuite oublier et arrivée avec des idées neuves.
Dynamo : Le live, est-ce pour remercier
le public ?
Mathias : Aussi oui car sans le public on n'est rien, on est dans
sa chambre, nous si on en vit et qu'on continu l'aventure en partageant
des choses, c'est grâce au public donc on le fait à la
fois pour nous car ça nous fait plaisir de le faire, si on
faisait les choses que pour le public on perdrait notre intégrité,
il faut un mélange des 2, pour nous et pour le public et je
pense que le moment ou on fait le mieux les choses pour le public,
c'est quand nous, on est sincère avec, je pense que se sera
bien.
Dynamo : Qu'est ce que la Fera Rock
vous a apporté ?
Mathias : Ca nous a énormément apporté, on
a fait un petit concert acoustique pour eux récemment à
Lyon en clin d'il, et ils nous ont soutenu depuis le début,
c'est marrant de voir les gens qui nous connaissent depuis Song
for Jedi, dans les soirée pseudo-mondaine : «
J'aaddooOOre ce que vous faîtes ! ! ! », on s'en fout
un petit peu
C'est vrai que la Fera fait partie des gens comme
Le Mouv'
qui nous ont prit bébé quand personne
en avait à foutre de nous, un groupe qui avait enregistré
un disque à l'arrache sur un label indépendant, ils
ont passé notre premier morceau « Wet »
du premier album, on ne peut être que reconnaissant car ils
nous ont jamais lâché, et nous dés qu'on peut
rendre l'appareil, humblement, à notre manière, en étant
avec plaisir sur la compile, le concert acoustique pour les 10 ans
l'année dernière, entretenir les rapports, les partenariats
parce que ça nous fait plaisir et c'est bien que ça
existe ces trucs là. C'est des espaces de liberté ces
radios, aujourd'hui il y a des partenaires comme Couleur 3 ou Le Mouv'
qui sont intéressants pour moi, des radios intéressantes
qui peuvent faire découvrir à des gens pas forcément
branchés dans le réseau, des artistes plus spéciaux
pour attiser leur curiosité, vers des groupes un peu plus personnels
et des radios plus personnelles. J'aimerais faire de la radio ça
me passionnerait de travailler dans le contexte Fera Rock, c'est bien,
c'est de la liberté, on le cherche, on est nous même,
ça existe pour de vrai, et qui ne soit pas juste le résultat
d'un formatage ou autre, c'est pour ça que c'est important.
Merci
Gremy
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