Ce mec là est un cyborg, si ! Un peu comme les hommes-orchestres qui crachaient leur blues du Mississippi d'un tenant dans les années 30 avec un harmonica, une batterie, une guitare-slide, une voix, des textes, tout en même temps avec le même corps et le coeur mélangé.

Le "Cyrz-borg" n'est pas un joueur de tennis électronique du tout, en revanche, on peut le considérer comme une version moderne du "story-teller", du raconteur d'histoires des années 30 : un artiste-artisan qui fabrique tout lui même, en lui-même, chansons, arrangements, textes, dessins...

Cyrz a pris l'électricité en écoutant Nirvana et Noir Désir et apprit son sens du voltage personnel en jouant de la batterie dans diverses formations Rock-Punk and Folk. De cette époque, il a gardé du "Dave Grohl" (batteur de Nirvana) dans les pieds et s'est promené dans nombres de livres et de disques qui l'ont poussé, qui ont poussé en lui pour qu'il donne sa version des faits... Dans le jardin étrange de Cyrz, on peut trouver des mûres, des disques de Dominique A., Jon Spencer Blues Explosion, Jacques Brel, Ennio Morricone ou Sonic Youth, un magnétophone à cassettes, des livres de Kundera, Bukowski, Burroughs ou Jack London, des mûres-murs, de l'humour noir mélodique et un sens du mot assez unique.

Bonne cueillette !

Mathias Malzieu